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Accéder au siteSoucieuse de l'état des rivières, ainsi que des conditions de pratique du loisir pêche, la Fédération s'investit dans de nombreuses opérations d’études et de travaux. De par ses statuts, la FDPPMA27 a la possibilité de porter toute étude ou projet visant à restaurer les fonctionnalités du milieu aquatique, sur l’ensemble des cours d’eau du département.
La FDAAPPMA 27 s'investit techniquement et financièrement dans des travaux principalement autour de 2 thématiques suivantes :
Notion introduite en 2000 par la directive cadre sur l’eau, la continuité écologique d’un cours d’eau est définie comme la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques.
Depuis longtemps, les hommes ont construit des seuils et des barrages dans les rivières pour produire de l’énergie, rendre possible la navigation, prélever et transporter de l’eau pour la consommer ou pour irriguer. Ces obstacles à l’écoulement sont les principales causes de la rupture de la continuité écologique.
Actuellement, le Code de l’Environnement apporte une obligation de restauration de la continuité écologique et des outils de priorisation des projets. Plusieurs solutions existent pour réduire les impacts liés à ces ouvrages, de l’effacement total à l’aménagement d’un dispositif de franchissement. Plus ou moins pertinent/efficace selon les contextes, la concertation avec les usagers est indispensable.
Afin que cette restauration de la continuité écologique soit réellement efficace il est indispensable de hiérarchiser les priorités d’intervention, en fonction de ces aspects réglementaires mais aussi en tenant compte du facteur écologique. Tous les cours d'eau ne présentent pas le même potentiel piscicole, ni la même pertinence (proximité à la mer, nature du bassin versant, etc...). La Fédération s'est attachée à hiérarchiser les cours d'eau de son territoire en fonction du gain écologique attendu en réponse à la restauration de la continuité écologique. Plusieurs études ont été réalisées et ont permit d'élaborer des "outils de priorisation".
Par la suite et avec le soutien de l’Agence de l'Eau Seine-Normandie, du Conseil Départemental de l'Eure, de la Direction des Territoire et de la Mer et de l'Agence Française pour la Biodiversité, la Fédération apporte une aide technique, administrative et financière aux propriétaires d’ouvrages et réalise des projets de suppression de barrages en maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre. Ces projets visent d’anciens ouvrages sans usage actuel sur des cours d’eau prioritaire à très fort enjeux piscicole et halieutique.
Dans le département de l’Eure, on trouve le brochet (Esox lucius) principalement sur l’Eure et la Seine. L’espèce est également présente sur d’autre bassin versant comme l’Epte ou le Haut Iton mais de manière plus occasionnelle.
Le brochet souffre fortement de la disparition de ces aires de reproduction. Dans l’optique de remédier à son statut « en danger » sur la Liste Rouge régional, il est indispensable de faire émerger rapidement des projets. Ainsi, la réhabilitation de frayères rentre comme l'une des priorités d'intervention de la Fédération de Pêche de l’Eure.
Plusieurs études ont été menées ces dernières années afin d’identifier les zones de frais potentielles et avérées sur la Seine te l’Eure.
La Seine et l’Eure sont des milieux fortement dégradés qui souffrent de la quasi disparition des zones de frai stratégiques pour le maintien d’une population auto-reproductrice du Brochet. Sur la Seine (75 km linéaires de fleuve entre Poses, à l’aval, et la limite départementale en amont) seulement 21 sites ont été identifiés pour une surface de reproduction potentielle de près de 11 ha. Parmi les sites potentiels, très peu présentent des caractéristiques conformes. Les deux principaux problèmes relevés sont l’absence de connexion avec la Seine et le manque d’un substrat de ponte de bonne qualité.
Sur l’Eure environ 100 sites potentiels à la reproduction de cette espèce ont été identifiés. Cependant, peu d’entre eux sont actuellement fonctionnels. Seul 22 % des sites ont été perçus comme fonctionnels lors du recensement, c’est-à-dire ayant pu faire l’objet de reproduction (en eau durant 40 jours, substrat végétal adéquat, etc.). 49% des sites possèdent une fonctionnalité incertaine. Et 28% des sites sont dits non fonctionnels et nécessitent obligatoirement un aménagement.
Ainsi, malgré un nombre de sites conséquents, très peu d’entre sont fonctionnels. En plus de la protection des sites recensés une approche d’aménagement et d’entretien de certaines frayères clefs est nécessaire afin de préserver une population de brochets sur l’Eure.
La phase de reproduction de la truite fario nécessite la disponibilité de sites propices à la reproduction. Il s’agit en effet de la présence qualitative et quantitative de sites favorables à l’établissement de frayères mais aussi de leur accessibilité. Les surfaces propices au frai de la truite dépendent des capacités naturelles du cours d’eau mais aussi des altérations induites par des actions humaines (recalibrage, ennoiement par les retenues, piétinement…). Les principaux facteurs influençant la qualité d’une zone de frayère sont les suivants :
Depuis plusieurs années la FDAAPPMA27 mène des actions de restauration de frayères à truite notamment en conduisant des opérations de déconcrétionnement/décolmatage. Elle poursuit et étend chaque année ces actions.
Une population piscicole fonctionne bien si elle trouve aisément les habitats spécifiques correspondant à chaque stade de son développement. La qualité d’un milieu se mesure donc à sa capacité à satisfaire aux exigences écologiques des espèces auxquelles ses caractéristiques le prédestinent. Cette satisfaction concerne d’abord la disponibilité et la qualité des sites de ponte, c’est pourquoi la FDAAPPMA27 s’investi dans la restauration des frayères.
Toutefois, la seule présence de zones de frayères est insuffisante pour produire et maintenir une population piscicole optimale. Il est indispensable que les poissons trouvent également dans le milieu des zones favorables à ces différents stades de développement (larve, juvénile, adulte…) ou à l’accomplissement d’un besoin (nourriture, repos …). Il est également indispensable que toutes ces zones soient connectée et relativement proches les unes des autres (d’où l’importance du décloisonnement des cours d’eau et du travail de RCE y compris en amont des cours d’eau). La présence de toutes ces zones définie la capacité d’accueil du cours d’eau.
Pour la truite espèce emblématique du département une multitude de milieux sont nécessaires pour le bon déroulement de son cycle biologique :
La diversité et la productivité piscicoles sont d’autant plus élevées que les habitats sont diversifiés. De nombreux auteurs considèrent les abris comme une des variables de l’habitat physique les plus déterminantes vis-à-vis de l’abondance de la faune piscicole. L’abondance des abris pourrait expliquer de 33 à 74% de la variation de la densité de truites
Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles de l’Eure (PDPG) préconise l’amélioration de la capacité d’accueil de nos cours d’eau. Il est possible d’améliorer ce paramètre en créant ou en favorisant la formation d’habitats piscicoles (Habitats en berge ou de pleine eau)
Par la mise en œuvre des PGP (déclinaison locale du PDPG) la FDAAPPMA27 participe à la restauration de la capacité d’accueil des cours d’eau. Ces actions sont complémentaires à celles conduites par la FDAAPPMA27 pour la restauration de la continuité écologique et pour la restauration de frayère.